
Jean-Louis Borloo
Pour présenter la thématique globale et exposer la problématique environnementale mondiale, la Conférence a fait appel à un expert, en la personne de M. Jean-Louis Borloo.
Licencié en droit et en philosophie à l’université de Nanterre, Jean-Louis Borloo intègre le MBA HEC dont il sort diplômé en 1976.
Devenu avocat au barreau de Paris en 1980, Jean-Louis Borloo s’engage en politique en 1990, avec Génération Écologie, avant de rejoindre l’UDF, l’UMP, puis, le PR, le Parti radical.
Il a été ministre de manière ininterrompue entre 2002 et 2011. Du 18 juin 2007 au 13 novembre 2010, il est ministre d’État, no 2 du gouvernement, ministre de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement et de l’Aménagement durables, en charge en outre des transports et de la Mer du gouvernement François Fillon sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
Jean-Louis Borloo s’est clairement engagé en faveur de la lutte contre le dérèglement climatique.
Le 3 mars 2015, Jean-Louis Borloo donne une conférence de presse en présence de François Hollande et des présidents du Sénat et de l’Assemblée Nationale pour le lancement de sa fondation, Énergies pour l’Afrique. Sa fondation plaide pour un plan massif d’accès à l’électricité sur le continent africain. Pour lui, l’Afrique « est en panne, faute d’électricité ».
Constatant que 650 millions d’Africains n’ont pas d’accès à l’énergie, alors que l’énergie est un prérequis pour l’accès à l’eau, à la lumière, l’éducation et la santé, à l’emploi industriel et du service, à l’agriculture, à l’industrie agroalimentaire et à la sécurité, il considère et défend l’idée que cette réalité est un risque majeur pour l’humanité. 10 millions d’Africains de plus par an n’ont pas accès à l’énergie. Ce retard pris dans l’accès à l’énergie par le continent est selon lui, le principal responsable de l’obscurantisme de minorités ruinant le potentiel de l’Afrique.
Il soutient, en outre, que l’Afrique, véritable puits de carbone pour l’humanité, est en même temps la première victime du dérèglement climatique, tant par l’excès de sécheresse que par l’excès de précipitations et que les pays émetteurs de CO2 au premier rang desquels l’Europe, les États-Unis, le Canada, l’Australie et la péninsule arabique (plus de 8 tonnes par habitant et par an), se doivent comme était faite la promesse de Copenhague (10 milliards de dollars par an pour l’Afrique et les petites îles) de soutenir un « plan Marshall » pour l’électrification du continent africain.